Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 16:50

Les statistiques nationales sont éloquentes : 1 mariage sur 3 en région, et 1 mariage sur deux dans les grandes villes, finissent par un divorce, en France. 

 

L’impact de la crise immobilière sur la situation des couples en difficultés

 

Dans un tel contexte, une question revient régulièrement dans les esprits : la crise économique actuelle, plus spécifiquement immobilière, représente-t-elle un frein au rythme habituel des divorces en France, comme cela semble être le cas par exemple aux  Etats-Unis ? Autrement dit, est-ce que les couples français, pourtant à bout, parviennent tant bien que mal à reporter une séparation, pourtant inéluctable, dans l’attente de jours meilleurs, et ce, afin de limiter la casse sur le plan de la revente immobilière ?

 

A cette question, je ne peux pas répondre de manière représentative, mais seulement illustrative, car mon expérience est basée sur le portefeuille de vendeurs de mon agence.

 

Ainsi, à titre d’exemple,  sur 200 biens à la vente, une quarantaine (20%) l’est en raison d’une séparation déclarée. Mais j’estime qu’une vingtaine supplémentaire de ventes nous sont confiées, par ailleurs, sans que la cause réelle de la décision ne soit précisée : certains vendeurs arguent une mutation hypothétique, d’autres un choix de confort. Mais les tensions restent palpables au sein de ces couples, qui, bien que désireux de cacher leurs dissensions à l’agent immobilier, ne parviennent pas à composer suffisamment pour maintenir l’illusion d’une bonne entente conjugale.  Ainsi, entre les divorces en cours déclarés et ceux supputés, mon portefeuille semble représentatif de la moyenne des divorces en région : environ 30% des intentions de ventes actuelles resteraient bien imputables à la fin d’un mariage.

 

Le report de divorces minoritaire

 

Ainsi les « reports » de séparation en raison du contexte économique actuel semblent minoritaires : les délais de vente s’étant allongés, il devient de plus en plus difficile, pour les couples en difficultés relationnelles, de cohabiter harmonieusement en attendant de dénicher un acquéreur providentiel, d’autant qu’une vente immobilière en cours rajoute toujours sa dose de soucis matériels aux difficultés affectives : les visites nécessitent de la disponibilité, du ménage ou jardinage préalable. Dans un climat de tension, les futurs divorcés semblent physiquement et rapidement éprouvés par leurs problèmes personnels, renforcés par l’attente de la vente et par les obligations qui en découlent. Même si, au départ, ils avaient décidé de faire front afin de vendre d’abord au prix fort, puis de divorcer ensuite, il semblerait que cette résolution initiale ne survive pas longtemps à l’épreuve du marché immobilier actuel et aux difficultés financières qui en découlent parfois, sur fond de montée du chômage. Finalement, la séparation est souvent rapidement consommée par le départ d’un des deux conjoints du domicile conjugal, et ce, seulement après quelques semaines de tentatives infructueuses de vente, pour cause de prix trop élevé.

 

Des délais de vente qui rendent souvent la cohabitation insupportable

 

A partir de ce moment crucial, lorsqu’un des propriétaires quitte le nid, pour s’installer ailleurs, les ennuis débutent vraiment : certes, les époux en difficultés ne se croisent plus le matin au petit-déjeuner, mais certaines obligations restent maintenues : celui qui reste dans la maison en attendant la vente, devra assumer l’entretien du domicile, ainsi que les contraintes découlant des visites (horaires de RDV, etc…). Celui qui est parti devra se loger à ses frais, ce qui engendre des tensions quasi-systématiques avec l’ex-conjoint, considéré comme « privilégié » par son maintien à domicile.

 

De plus, le départ d’une moitié du couple est souvent « lisible » par les clients aguerris lors des visites, car ces derniers remarquent l’absence de certains meubles (une table a disparu du salon, un lit manque dans une chambre, la salle de bains semble occupée par un seul adulte, etc…). Ils déduisent alors qu’ils se trouvent face à une situation de séparation et malheureusement, déduisent des apparences qu’il s’agit d’une situation de contrainte, souvent doublée par une urgence. L’offre éventuelle de départ tiendra certainement compte de cet élément, tant il est connu que les meilleures affaires se réalisent souvent lorsque les vendeurs sont pressés.

 

Des réactions passionnelles, parfois contraires aux intérêts de chaque partie

 

De curieuses réactions peuvent alors voir le jour : le conjoint « gardien » du logement se lève parfois un matin avec une idée saugrenue (pourtant contraire à son engagement de départ) : celle de se maintenir le plus longtemps en place, dans cette position confortable, de bénéficiaire unique d’un logement pourtant commun avec l’ex-conjoint. Son but devient ainsi, inconsciemment ou non, de faire capoter la vente. L’échec provoqué permettra, en outre, de tempérer les prétentions du conjoint en terme de prix de vente et favorisera un éventuel rachat de parts à moindre coût, s’il existe une intention de conservation du logement, à plus long terme.

 

Parfois, tous les moyens sont bons, comme j’ai pu le constater dans divers dossiers : ne pas ouvrir la porte lorsque l’agent immobilier se présente pour une visite avec des acquéreurs potentiels (propriétaire claquemurée à l’intérieur, feignant d’être absente malgré sa voiture garée devant le garage), ne plus entretenir la maison (jungle dans le jardin, intérieur sale, voire dégradations volontaires…), commenter négativement la maison en présence de l’agent immobilier et de ses clients (« L’agent immobilier ne vous l’a peut-être pas dit mais cette maison est très humide. Vous avez remarqué le salpêtre sur le mur ? »)…

 

Au départ, la stratégie de sabotage de la vente peut passer relativement inaperçue si cette dernière reste « modérée » (rares petites remarques négatives, intérieur et extérieur négligé mais « visitable »). Cependant, au fil du temps, l’agent immobilier, agacé de travailler pour rien, risque de se plaindre au conjoint qui a quitté le domicile conjugal et qui se languit, pendant ce temps, dans son studio en location, le temps de toucher sa part pour pouvoir se reloger plus dignement. Le ton peut alors monter entre les époux en cours de séparation, par l’intermédiaire d’avocats interposés, qui tenteront d’obtenir, pour le compte du propriétaire logé dans son T2 d’ex-étudiant, un loyer mensuel versé de la part du propriétaire resté à domicile et logé finalement gratuitement depuis le début des hostilités.

 

Des conditions réunies pour vendre « mal »

 

Menacé de devoir débourser un dédommagement mensuel en raison de son occupation isolée du domicile conjugal, il n’est pas rare alors de constater une modification radicale du comportement du vendeur en place : d’un coup, la vente devient urgente, l’agence est priée d’augmenter le nombre de visites, car plus le temps passe, plus l’addition s’alourdit !

 

Malheureusement, ce parcours sinueux, fréquemment emprunté par des couples en instance de divorce, les a, en réalité, préparés à accepter la première offre d’achat solvable qui se présente. Tous les ingrédients (crise économique, prix immobilier en baisse, problèmes personnels, sentiment d’usure suite à une mise en vente à un prix initial trop élevé…) sont donc réunis pour obtenir un résultat calamiteux en terme de patrimoine. Certaines ventes se concluent parfois, après de longs mois de querelles incessantes envenimées par la situation précaire de logement de l’un et de l’autre, seulement si des décotes importantes sont concédées par rapport au prix désiré au départ (-30% récemment sur un de mes dossiers).

 

Le rôle primordial du « bon » agent immobilier ou l’importance de choisir  un bon professionnel

 

La position de l’agent immobilier (consciencieux) dans les situations de divorce est délicate. Le délai de vente doit être rapide afin que les situations de cohabitation soient « tenables », malgré la dégradation des relations. En situation de contrainte, plus on vend vite, plus on vend « cher », en général. L’AI doit donc jouer pleinement son rôle en matière de modération de prix de départ, sans tomber dans l’effet inverse qui consisterait à « brader » le bien purement et simplement. 

 

Le climat est souvent passionnel, peu compatible avec l’atmosphère de calme nécessaire à toute affaire immobilière rentable. En effet, avant de divorcer, les époux doivent se mettre d’accord sur un prix de vente réaliste et l’esprit de contradiction des parties, en plein conflit, n’aide pas vraiment à l’obtention d’un consensus autour d’un prix modéré : seul un prix bien plus élevé que le marché semble au contraire permettre de lever les réticences d’un des deux conjoints (celui qui se sent « quitté » par l’autre, le plus souvent).

 

 L’agent immobilier doit donc convaincre les 2 conjoints en même temps, ce qui n’est pas une mince affaire. Souvent, l’initiateur de la rupture a convoqué l’agence dans son foyer pour une évaluation du bien, et a ainsi imposé cette agence au conjoint qu’il compte quitter. L’AI apparaît alors parfois comme un complice du premier et un ennemi du second. Ses conseils seront donc écoutés avec méfiance. Remporter la confiance du couple dans son intégralité devient alors un exercice de haute voltige !

 

Enfin, l’agent immobilier, en charge de la vente, doit être consciencieusement choisi, sur ses valeurs morales et ses capacités à être un véritable partenaire, qui ne doit pas détourner la situation à son avantage. Son devoir de réserve doit ici jouer à plein. Les informations distillées aux acquéreurs doivent être parcimonieuses : insister sur les difficultés traversées par le couple et amplifier le degré d’urgence ne servira qu’à recevoir une offre d’achat inférieure au prix du marché. L’AI doit certes communiquer avec les clients potentiels sur la séparation des vendeurs (cause de la vente), mais expliquer que les époux se sont entendus en bonne intelligence pour vendre correctement et calmement leur bien immobilier (même si c’est faux et que les vendeurs ne se parlent plus que pour s’insulter).

 

Parfois, le nombre des agences est malheureusement privilégié au détriment de leur qualité, ce qui peut nuire gravement au processus de vente. Les vendeurs se tirent alors une véritable balle dans le pied ! En effet, le conjoint qui n’avait pas choisi la première agence va éprouver l’envie d’en convoquer une seconde, voire une troisième, afin de vérifier que celle qui est déjà venue n’est pas de mèche avec le conjoint sur le départ.

 

Ainsi, dans certains dossiers de divorce, de nombreuses  agences peuvent alors être choisies par l’un ou l’autre des conjoints, qui développent alors des relations privilégiées avec certains AI au détriment des autres, considérés comme « vendus » à l’ennemi.

 

La concurrence entre agences n’arrange rien car les évaluations communiquées rivalisent dans leur prix afin d’attirer les faveurs d’un des conjoints (sachant que tous deux devront de toutes les manières signer les mandats). De plus, lorsque trop d’agences sont missionnées, le bien apparaît de multiple fois en publicité sur les sites web, conférant une impression de « bien immobilier vicié, puisque depuis longtemps sur le marché ».

 

Ainsi, malgré une situation souvent d’urgence, certains biens se retrouvent en vente sur le marché, avec des stratégies commerciales défectueuses, à des prix surévalués, auprès d’intermédiaires, communiquant parfois sans scrupule, sur les possibilités d’acquérir la maison à un prix défiant toute concurrence, vu la situation personnelle des propriétaires !  

 

Les vendeurs ne parviendront ainsi, finalement, à leurs fins qu’avec un gain réduit (surtout comme c’est souvent le cas lorsque l’emprunt immobilier à rembourser a été souscrit récemment). Difficile alors de redémarrer dans la vie, surtout lorsque des enfants sont également en jeu.

 

Les divorces restent, ainsi, à mon sens, une des premières causes de paupérisation et de catastrophe économique personnelle, surtout, évidemment, dans le contexte immobilier actuel.

 

Heureusement, certains clients de mon agence, en instance de divorce, ont échappé depuis le début de l’année à cette noire destinée, en adoptant une technique simple : ils ont choisi librement un agent immobilier (sur recommandation et après en avoir rencontré plusieurs), à qui ils ont confié l’évaluation. Ces clients ont écouté les arguments du professionnel et ont choisi de ne pas tenter le diable en plaçant le prix au dessus de l’évaluation. Ils ont signé un mandat de vente exclusif de 3 mois, pendant lesquels ils ont cohabité, tant bien que mal, dans le logement en vente. Au bout de 10 visites, de 2 mois, et d’une négociation de prix de l’ordre de 5%, ils ont accepté l’offre présentée. Dès que les conditions suspensives de la vente ont été levées, ils ont engagé une procédure de divorce par consentement mutuel.

 

Mais tout cela n’est possible que lorsqu’un professionnel immobilier de confiance est rencontré et que le climat du couple rend possible une entente sur le prix et une cohabitation temporaire… Beaucoup de variables, difficilement maîtrisables,  interviennent donc dans l’équation d’un divorce !

@Barner pour m'avoir soufflé ce thème!

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
Are you in need of Urgent Loan Here no collateral required all problem regarding Loan is solve between a short period of time with a low interest rate of 2% and duration more than 20 years what are you waiting for apply now and solve your problem or start a business with Loan paying of various bills I think you have come to the right place just contact us We Are Here To Show You A Better Way To Financial Freedom !!!<br /> Contact Us At : abdullahibrahimlender@gmail.com<br /> whatspp Number +918929490461<br /> Mr Abdullah Ibrahim
Répondre
S
Ça fait deux fois que je suis dans la saga des relations avec mon mari, il me trompe avec une autre femme qui veut s'assurer que ma maison se brise et que nous sommes même sur le point de divorcer et il a décidé de me quitter pour une autre femme, J'ai parlé à mon amie du divorce et elle m'a recommandé le Dr AJAYI qui a sauvé mon mariage et ramené mon mari. Il s'est agenouillé hier et s'est excusé pour tout. Je ne vais plus jamais au jury pour le divorce. Je suis heureux que ma famille soit de retour et que mes enfants le soient. Si vous rencontrez des problèmes relationnels similaires. Contactez le grand lanceur de sorts Dr AJaYI sur son email: Drajayi1990@gmail.com ou WhatsApp: +2347084887094. Ma famille est de retour et je veux que chaque couple comprenne que le divorce n'est jamais la solution. Merci Dr Ajayi, vous êtes le meilleur lanceur de sorts et 100% réalisable. je serai toujours reconnaissant.
Répondre
M
Je veux dire rapidement au monde qu'il existe un véritable lanceur de sorts en ligne qui est puissant et authentique, son nom est le Dr ozalogbo Il m'a aidé récemment à retrouver ma relation avec mon mari qui m'a quitté, Quand j'ai contacté le Dr ozalogbo, il a jeté un sortilège d'amour pour moi, et mon mari qui a dit qu'il n'avait rien à voir avec moi m'a appelé et a commencé à me supplier de revenir. il est de retour maintenant avec tant d'amour et de soin. aujourd'hui, je suis heureux de vous faire savoir que ce lanceur de sorts a le pouvoir de restaurer une relation brisée. parce que je suis maintenant heureuse avec mon mari. À tous ceux qui lisent cet article et ont besoin d'aide, le Dr ozalogbo peut également offrir tout type d'aide, comme le traitement de tous les types de maladies, les poursuites judiciaires, les sorts de grossesse, la protection spirituelle et bien plus encore. Vous pouvez le contacter via son email ozalogboshrine@gmail.com appeler ou l'ajouter sur whatsapp avec son numéro de téléphone +2348162562991
Répondre
I
Mon mari et moi sommes mariés depuis plus de 10 ans. Nous nous sommes rencontrés à 18 ans et lui à 21 ans. Nous avons vécu beaucoup de choses émotionnellement ensemble. Il y avait plusieurs énormes combats et situations douloureuses dans notre mariage, mais nous semblions toujours sortir plus forts de l'autre côté. À l'improviste, mon mari vient de lancer le discours de divorce sur moi, et il a fini par communiquer avec moi pendant deux mois.J'étais totalement déprimé jusqu'à ce que je trouve le numéro d'Osita en ligne et que je cherche un sort d'amour. Vous ne croirez pas que mon mari m'a appelé au moment précis où ce lanceur de sorts a terminé son travail de sort dans 24 heures, j'ai été totalement étonné! Il est merveilleux et ses sorts fonctionnent si vite. Dr Osita numéro WhatsApp +15088120454 ou via: drositamiraclespell@gmail.com, vous pouvez également le joindre pour réunir votre mariage.
Répondre
A
Je tiens à remercier le Grand DR ISIKOLO d'avoir apporté Restaurer ma relation brisée, Personne n'aurait jamais pu me faire croire que le Témoignage deviendra un jour réalité. J'étais le plus sceptique du monde. Je n'ai jamais cru aux sorts de magie ou à quoi que ce soit d'autre, mais une source fiable (un collègue très proche) m'a dit et je l'ai essayé, c'était l'une des meilleures choses que j'ai jamais faites. Ma vie amoureuse était en ruine; le cœur se brise et était au bord du tiers. Je ne pouvais tout simplement pas faire face à un autre divorce et je voulais faire plus d'efforts pour que notre relation fonctionne, mais mon mari ne semblait pas s'en soucier. et il a encore rompu avec moi. J'étais confus et je ne sais plus quoi faire, mais plutôt pour entrer en contact avec DR ISIKOLO. Il a fait un sort d'amour qui a fait que mon mari me revienne dans exactement 48 heures, m'a-t-il assuré. nous sommes maintenant très heureux de nous-mêmes. DR ISIKOLO lui a fait comprendre à quel point nous nous aimons et avons besoin les uns des autres. Cet homme est pour VRAI et pour de bon. il peut également vous aider à réparer votre relation brisée. J'ai eu mon mari de retour! C'était comme un miracle. contactez-le maintenant si vous avez besoin d'aide. email: isikolosolutionhome@gmail.com Vous pouvez également Whatsapp lui sur +2348133261196.
Répondre

Présentation

  • : La Triste vie quotidienne d'un agent immobilier: découvrir le métier sous ses facettes les moins reluisantes
  • : Lassée par les méthodes douteuses des professionnels de l'immobilier (dont je fais partie), ainsi que des différents intervenants du marché, je profite de ce blog pour communiquer sur le quotidien, méconnu, souvent "fantasmé" des agents immobiliers.
  • Contact

Le million ! Le million !


N'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter afin que la parution de chaque nouvel article vous soit signalée !


Aucun commentaire posté n'a été supprimé de ce blog (sauf si envoi en double par erreur) afin  de privilégier le débat. Par conséquent, si votre commentaire n'apparait pas immédiatement, il s'agit alors d'un problème de latence des serveurs (donc temporaire) et non d'une volonté de modération. 

Depuis le 1er Avril 2009, le Blog Immobilier révélateur de la nature humaine, a reçu:

 visites  !!!

Recherche

Archives